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Le développement du commerce sur la chasse meurtrière en brousse détruit les grands singes et menace l'humanité. Anthony L. RoseThe Biosynergy Institute and Antioch University Southern CaliforniaLa chasse commerciale dans les zones de d'exploitation forestière menace l'existence des grands singes. Les stratégies et les acteurs de la protection de la nature doivent s'organiser nécessairement en mode multidisciplinaire, afin que puisse s'établir une relation harmonieuse entre l'homme et la nature. Une recherche récente en épidémiologie établit clairement une relation entre la santé de l'homme, les grands singes,et le carnage en brousse et fait prendre conscience du désordre que celui-ci engendre dans la nature tout entière.Ce problème complexe requiert un traitement à différents niveaux.Trois catégories de solutions sont préconisées: Premièrement
sur le fond: En conjuguant pédagogie et réglementation pour la chasse en
brousse. Deuxièmement,
en urgence : en mettant au point des projets multidisciplinaires ciblés
pour intervenir sur des situations de crise précises. Troisièmement, pérénisation: en développant des programmes à long
terme de protection de la nature. Thème : Les primates africains sont en grand danger Dans
toute la région forestière d Afrique centrale et occidentale, un ensemble de
facteurs concourent à faire de la chasse à but commercial une menace majeure
pour la survie de nombreux primates, y compris les grands singes. La chasse aux primates a été évoquée dans 27
des 44 études et projets de sauvegarde des primates, mentionnés dans la récente
enquête effectuée par l' IUCN sur la condition des primates d'Afrique (Oates
1996 b). Dans12 de ces territoires, la
chasse pratiquée par l'homme a été cataloguée comme une grave menace pour la survie des espèces. La dernière parution
de la "liste Rouge des animaux Menacés "(IUCN1996) montre que le
nombre d'espèces de mammifères qui sont menacées s'accroît dans des proportions
considérables, et qu'au premier plan d'entre elles on trouve les primates qui
sont les plus menacés d'extinction. La
situation est encore pire dans les zones où la plupart des singes et des grands
singes qui subsistent, vivent en dehors des parcs et des réserves. Dans ces
zones là, beaucoup de populations de primates, qui sont uniques et qui n'ont
jamais été étudiées, disparaissent et la situation va empirer si la tendance
actuelle continue (oates 1996a, Rose,
1996e; Bowen-Jones, 1998; Ammann, pers. Comm.) L'importance du risque varie, pour chacune des
espèces, en fonction du nombre des individus, de leur taux de reproduction et de leur
concentration. Les décimations qui se
sont produites jusqu'ici ont été mises en corrélation d'abord avec
l'accroissement de la population humaine et la destruction de l'habitat, bien que
la chasse en brousse alimentaire ait toujours existé (Eltringham, 1984). Aujourd'hui,
cependant, il est de plus en plus évident que l'évolution des pratiques
socio-économiques des populations africaines dans les forêts a considérablement
développé l'abattage des primates en vue de les manger. Certes, la destruction totale de l'habitat
naturel est clairement une menace majeure pour la survie de beaucoup des
primates de la forêt africaine; il reste qu'une analyse fine des données de
l'enquête laisse à penser que le caractère prédateur de l'homme a un impact
beaucoup plus négatif que ne l'ont une exploitation sélective et ordonnée des
forêts où une agriculture de défrichage pratiquée de manière raisonnable et
avec modération. Cause
Primaire: Exploitation des ressources par le monde industrialisé
Le
problème de la chasse en brousse est une conséquence directe du développement
accéléré de l'exploitation industrielle des ressources minières dans une région
d'Afrique économiquement pauvre et politiquement instable. Ce type d'expansion économique dans les
siècles passés a amené la population à considérer les animaux sauvages comme
une importante ressource à l'égard de l'Europe et de l'Amérique du
nord.(Cartmill,1993). Cela fait plus de 10 ans que Mittermeier(1987) a
également dénoncé le danger insidieux que fait peser sur le monde la chasse aux
primates. Kellert(1996) notait que dans
pratiquement toute l'afrique centrale prévalait "une attitude générale
d'apathie, de fatalisme et de matérialisme" envers la nature et les
animaux sauvages. La plupart des
Africains d'aujourd'hui ont perdu leur
traditionnel respect quasi religieux pour les animaux sauvages et beaucoup ont
adopté une vision utilitariste des plus
féroces (mordi,1991). La généralisation
de l'économie de marché, l'introduction des religions occidentales et
l'apparition d'un gouvernement central et urbanisé ont rendu spirituellement
inopérantes les valeurs tribales de conservation et de protection de la vie
animale, tout simplement parce que
n'ont pas émergé de nouveaux fondements écologiques et éthiques pour protéger
la nature ("Keller,1996). L'héritage habituel de la culture africaine a
disparu presqu'en totalité avec l'effondrement du spirituel et de l'éthique. Dans
ce contexte social, les projets à rentabilité immédiate sont prédominants. On y
vit plutôt "au jour le jour". Cela est vrai aussi bien pour ceux qui
survivent avec peine que pour les Africains aisés. L'esprit de soumission
favorise ceux qui emploient et payent des indigènes pour appliquer des méthodes
d'exploitation indéfendables et destructrices.
Un directeur d'entreprise a eu cette formule pour décrire la
situation:" si vous trouviez un billet de 100 francs par terre, le
ramasseriez-vous?". La chasse en brousse est perçue comme de l'argent
trouvé par terre. Ceux qui agissent
pour la protection de la nature s'accordent pour penser que les effets
destructeurs du commerce de la chasse en brousse ont atteint un niveau
critique. Ce qui fait de cette
situation un désastre, ce ne sont pas seulement les chiffres, mais également
les modalités même de son évolution. Juste et autres (1995) expriment
clairement l'essence du
processus:" Avec l'arrivée des armes à feu modernes et le
développement des moyens de communication et de transport, la chasse pour
subsister a céder la place à une exploitation anarchique de la faune en vue de
fournir en gibier les villes en plein développement. Le maître mot est ici "l'anarchie". Horta(1992) a écrit que "….presque
toutes les entreprises forestières sont "hors la loi". En dépit d'une bonne législation, il n'y a
aucune surveillance réelle sur le terrain.
Il est impératif que des pressions internationales politiques et
financières soient appliquées afin de réfréner ces activités économiques non
contrôlées et l'anarchie sociale qui en résulte. Dans
le même temps, il est nécessaire d'entreprendre un travail sérieux visant à
élargir les valeurs du peuple africain au delà de la vision importée d'une
faune et d'une jungle qui ne seraient que des ressources naturelles
exploitables. Cause secondaire numéro 1: l'industrie de bois de construction est le
facteur déclenchant. Une
enquête de neuf ans conduite par Amman(1993, 1996c, 1998b) sur la chasse aux
primates à l'intérieur et à l'extérieur des zones surveillées par l' IUCN
(1996), montre que les grands singes non protégés et non étudiés
(particulièrement ceux situés à moins de 30 km du réseau des routes forestières
et des villes qui s'intensifie) sont décimés par le commerce florissant
du gibier de brousse; Le facteur déclenchant de cette dévastation est le
développement de l'industrie du bois de construction (Pearce et Amman,1995; Amman).
Le prix du bois de construction et les bénéfices de ces entreprises sont
liés à la possibilité d'approvisionner les travailleurs itinérants en gibier de
brousse. Toutes les villes de bûcherons ont leur propre campement de chasse,
équipé d'armes modernes de fabrication étrangère et de munitions ,il est rempli
d'hommes et de femmes qui viennent de villages et de villes éloignées dans
l'espoir de pouvoir s'installer et vivre dans la forêt (Rose, 1998). Ayant
à leur solde des indigènes qui habitent la forêt ,des chasseurs venus
d'ailleurs tuent et posent des pièges. Mais il ne faut pas croire que ce sont
seulement les familles des camps de bûcherons qui consomment. Le commerce du
gibier de brousse s'étend largement aux restaurants de luxe et aux festivités
privées dans les capitales où il est plus rare et où on peut le vendre plus
cher. Rien n'est fait pour éduquer ou
imposer des règles de chasse, et il n'y a ni volonté politique ni encouragement
financier. Les gorilles, les chimpanzés, et les éléphants font partie des
animaux qui sont abattus dans les concessions
et vendus pour être mangés à des prix valant deux à six fois celui du
bœuf ou du porc, qui est tout à fait accessible aux consommateurs des bourgs et
des villes les plus importants. La
plupart des dirigeants des manufactures de bois de construction admettent qu'un
problème existe mais disent qu'ils n'ont pas le pouvoir d'y remédier (Incha,
1996; Splaney, 1998). Les chefs d'entreprises forestières hésitent à laisser
pénétrer des étrangers de crainte que
ceux -ci ne découvrent des problèmes qui risqueraient d'interrompre leur activité sans pour autant apporter de solutions
. Néanmoins, un directeur d'entreprise forestière a
récemment engagé quelques entrepreneurs venus de l'extérieur afin d'aider à
appliquer une loi interdisant de chasser les grands singes dans une concession
de cinq cent mille hectares dans la république démocratique du Congo, après
avoir vu des photos de sept bonobos fumés et vendus comme gibier
(Ammann,1998a). Au sud est du Cameroun,
des bûcherons sensibles à ces informations nouvelles sur ces histoires de boucherie
de gorilles et de chimpanzés fumés rencontrent des protecteurs de la nature
afin de discuter avec eux des actions possibles( Ammann, COMM. de pers.) La
dépendance de l'industrie du bois de construction par rapport au gibier qu'elle
doit fournir pour l'alimentation des
bûcherons et son incapacité à éduquer les ouvriers et à maîtriser ce qui se
passe dans ses concessions fait qu'on y chasse n'importe quoi, sans
distinction, ce qui entraîne non
seulement l'inobservation des lois, mais aussi
celle des coutumes .Les gens dont les tabous culturels interdisaient
autrefois de manger de la viande de primates commencent maintenant à essayer le
singe et même la chair de grand singe et de gorille(Ammann,1996c ). A mesure
que manger du singe devient une pratique de plus en plus acceptée, l'éducation
des gens et l'application de la loi deviennent de plus en plus difficiles. Par exemple, Hennessey (1995) a étudié le commerce
du gibier de brousse autour de la ville de Congolèse d'Ouesso. Il a découvert
que 64% du gibier de brousse dans l'Ouesso provient d'un seul village et qu'un
chasseur aurait fourni à lui seul plus de 80 gorilles par an à la ville. Hennessey a estimé que 50 éléphants de forêt
étaient tués par an pour leur chair et pour leur ivoire dans la zone d'étude,
ainsi que 19 chimpanzés. Des
chasses semblables ainsi que du commerce de gibier de brousse à grande échelle
ont été decrits par Wilke et autres (1992) dans la région de Sangha à l'ouest
d'Ouesso. Dans cette région, beaucoup de chasseurs préferaient vendre le
produit de leur chasse à Ouesso pour un prix plus élevé , plutot que dans les
usines de bois de construction, confirmant l'étude de Stromayer & Ekobo
(1991), selon laquelle Ouesso et Brazzaville sont les sources principales de la
demande. Wilke et autres (1992) ont mentionné la vente de viande de singe, mais
n'ont rien dit au sujet des grands singes. Ils ont recommandé aux responsables
de la protection de la nature et aux biologistes de surveiller et protéger les antilopes, les primates, et les
éléphants afin de réglementer "la moisson de protéine en foret". Ammann
et Pearce (1995) ont rapporté qu'il y a une chasse intense des gorilles et des
chimpanzés en vue de les manger au sud-est du Cameroun, à l'ouest de la zone
d'étude de Wilke. Bien que quelques grands singes soient vendus à des bucherons
dans ces forets, la plupart sont transportés, à l'aide de leurs camions, vers
la capitale provinciale de Bertoua et au delà vers Yaounde et Douala où on peut
en tirer un meilleur profit. Ammann (1998a) a confirmé les résultats de Hennessey (1995) attestant
qu'une petite partie du gibier de brousse du Cameroun franchit la frontière
afin d'etre vendue a Ouesso. Des activités de chasse illégale de gibier de
brousse y compris de gorilles, de chimpanzés et de bonobos ont été
photographiées dans des villages aux alentours de Lope,de Ndoki, et des réserves de Dja, ainsi que sur
les marchés des villes de Yaounde, Bangui, Kinshasa, pinte Noire, et Libreville
(Ammann: 1996a, 1997, 1998a; McRae Et Ammann, 1997). Steel (1994) pense que la
moitié de la viande vendue sur les marchés des villes et villages du Gabon est
du gibier de brousse: Son estimation est de $50 millions environ de
transactions au noir). Dans cette étude, Vingt pour cent du gibier de brousse
concerne les primates. Une étude plus large et plus récente de Wilkie et
Carpenter (1999) suggere que la "consommation annuelle du gibier de
brousse à travers le bassin du Congo peut excéder 1 million de tonnes". En
extrapolant les études ci-dessus, le commerce de gibier de brousse à travers
l'Afrique équatoriale pourrait excéder 2 milliards de dollars par an. Si la
destruction des forêts et la chasse continuent à s'étendre sans contrôle, le
nombre de singes et de grands singes tués pour terminer sur la table
augmentera. Cause
Secondaire n°2: Les armes modernes autorisent toutes les formes de chasse qui
mettent en péril les espèces de grands singes. La
demande de viande de chimpanzé et de gorille peut être importante même dans les
zones où il n'y a pas d'entreprises forestières. En raison de la disponibilité
des armes, cette chasse est devenue excessive (Wilkie et Carpenter, 1999). Kano et Asato (1994) ont comparé les
densités des grands singes et l'intensité de la chasse dans 29 villages différents de la République
du nord est du Congo où aucune
entreprise forestière n'est présente et où il n'y a pas de chasse à but
lucratif. Ils ont constaté que la majorité des personnes interrogées était
disposée à manger de la viande de
gorille et de chimpanzé. Kano et Asato ont mesuré la densité de la population
des grands singes et ont affirmé que la survie de ces deux populations de
grands singes est gravement menacée dans ce territoire. Comme c'est également
le cas plus à l'Est pour le bonobo. " à moins que l'on puisse mettre en
place un système solide qui combinerait une protection éfficace avec la
fourniture de produits de substitution à la
viande de grands singes intéressants pour les autochtones. Dans la
mesure où la chasse aux grands singes, même celle pratiquée au village, devient
excessive sur de vastes étendues de leur habitat quand des armes à feu sont
employées, a fortiori y-a-t-il lieu de s'inquièter à propos du populaire et
florissant commerce de gibier de brousse soutenu par l'industrie du bois de
construction. En
faisant leurs comptes chacun dans leur domaine, chercheurs et protecteurs de la
nature (Rose,1996b, c, d; Rose et Ammann, 1996) sont arrivés à la conclusion
commune que "si la tendance actuelle de l'exploitation de la forêt
continue sans un changement radical de
notre approche des problèmes de protection , la majeure partie de la
faune comestible des forêts équatoriales
d'Afrique sera envoyée à la boucherie avant même que leur habitat
naturel ne soit entièrement détruit" (Rose,1996). Cette conclusion avait déjà été tirée par Cates (1996)
et fut confirmée récemment par l'EU Ape Alliance (Alliance Américaine pour les
grands singes) qui regroupe 44 NGO (Organisations Non Gouvernementales) pour la
protection des espèces sauvages.
(Redmond, pers.comm). Jane
Gooddall (Bowen-Jones, 1998) a déclaré que "à moins que nous ne
travaillions ensemble pour modifier les comportements à tous les niveaux depuis
les grands de ce monde jusqu'aux consommateurs hors la loi de gibier de
brousse, toutes les espèces de grands singes dans le monde sauvage auront
disparu avant 50 ans." La réalité
de la crise est apparue au grand jour lorsque plus de 30 groupes de zoos nord
américains, d'associations protectrices des animaux , des forêts tropicales, et
de la vie sauvage se sont entendus pour former une cellule de crise sur le
gibier de brousse installée à Washington, D.C.
Le BCTF a élu un comité de coordination et emploiera un coordinateur
professionnel à temps plein pour lancer une politique de collaboration,
d'éducation publique, ainsi que des projets de formation ciblés. Stratégies proposées Stratégie 1:
La protection doit être utile à toute la nature y compris aux humains. Un
succès rapide et durable sera possible si les éducateurs et ceux qui sont en
charge de la protection de la nature adoptent des méthodes innovantes en
collaborant avec les personnes impliquées dans la croissance commerciale. Ces
collaborations dynamiques et étroites permettront de développer des programmes
écologiquement et sociologiquement de nature à satisfaire aux besoins humains
qui sont aujourd'hui à l'origine de cet abattage et de cette consommation
illégale et inadmissible de la faune et de la flore africaine. Les innovateurs
doivent aider les communautés humaines dans la forêt, dans le village, dans la
ville, et dans le bourg à améliorer leur qualité de vie en recréant une
relation harmonieuse avec leurs écosystèmes locaux et régionaux. Des
équipes de professionnels collaboreront avec des chefs de communauté afin de
convertir des braconniers en garde-chasse, et mettre en place des projets
d'amélioration de l'équilibre éco-social. L'étude de la biologie et du comportement animal
sera l'un des multiples axes de développement de la protection de la nature, et
sera suivie à terme d'actions concrètes afin de modifier l'échelle des valeurs
qu'ont les hommes et de leur donner le sens d'une responsabilité à l'égard de
l'écologie. Comme preuve supplémentaire de l'importance de
l'interaction entre les facteurs sociaux et l'écologie, de nouveaux éléments
sont intervenus qui pourraient radicalement modifier l'objet même de cette
entreprise. Jusqu'ici
nous avons perçu le commerce illégal de gibier de brousse comme une catastrophe
pour la vie sauvage. Pour les grands singes en particulier, il est apparu comme
une guerre pouvant conduire à l'extinction
de nos plus proches cousins vivants. Mais cette parenté génétique est
aujourd'hui considérée comme étant à l'origine du drame qui menace le genre
humain. Des chercheurs de laboratoires
ont récemment découvert des éléments qui tendraient à prouver que les
chimpanzés d'Afrique occidentale seraient à l'origine des virus qui ont propagés le SIDA. La chasse au
gibier de brousse à proximité de chaque nouvelle route d'exploitation
forestière pourrait bien rapporter autre chose que de la simple viande de
singe. Elle pourrait transmettre de nouvelles formes de virus SIV susceptibles
d'étendre encore l'épidémie de SIDA. Des virologues ont commencé à présenter le résultat de leurs recherches dans des
journaux (Gao et autres,1999) et dans
les conférences internationales les plus réputées (Hahn, 1999a, b). Chercheurs en médecine et partisans de la protection
de la nature semblent s'être accordés pour penser qu'il est impératif de faire cesser la chasse et l'abattage des
chimpanzés sauvages afin d'éviter la transmission de nouveaux types de SIV et permettre de nouvelles
études des singes sauvages in situ ( Weiss et Wrangham, 1999). Une recherche biomédicale et une action pour
modifier l'étiologie et la manière de
gérer de ces virus chez les grands
singes ainsi que chez les chasseurs de gibier de brousse et ceux qui en font
commerce pourrait permettre de prévenir une nouvelle propagation du virus HIV
et du SIDA Le fait que l'affaire du gibier de brousse soit passée d'un souci
régional de protection de la nature au niveau d'une préoccupation globale de
santé publique accroît considérablement la complexité du problème. Sur chaque continent, l'épidémie du SIDA
inquiète les populations. Les
formes actuelles du virus HIV que l'on commence à contrôler pourraient bien
être remplacées prochainement par d'autres variétés de virus susceptibles de
relancer ce fléau. Le phénomène du virus du chimpanzé va probablement
modifier les priorités de la politique de protection de la nature. Stratégie 2:
Ceux qui développent les projets de protection de la nature devront avoir plus
qu'une vision et une compétence multidisciplinaire. Enfin,
il nous faut prendre conscience de ce que les niveaux atteints par la pauvreté,
la croissance de la population, la corruption et les profits qui en découlent,
ainsi que les trouble inter-ethniques, dans les régions à forte concentration
de grands singes, offrent un terrain favorable à des conflits civils et
militaires particulièrement dangereux et meurtriers. Pendant l'hiver 1999, la
dernière agence de voyages organisés sur les gorilles en Afrique centrale dans
"la Forêt Impénétrable de Bwindi "a été détruite et les touristes
ainsi que les organisateurs ont été emmenés dans la forêt comme otages et assassinés par des milices
rebelles. Le tourisme, qui est la deuxième ressource financière de l'Ouganda a
été réduit à néant et l'avenir de son programme de préservation de la nature
dans ce pays est maintenant incertain. Protéger et venir en aide à des innocents et à la
faune en voie de disparition requiert, dans ce milieu, beaucoup de courage et
de détermination ainsi qu'un soutien international exceptionnel. Nous
devons obtenir l'aide dans le monde entier, des personnes et des organisations
les plus riches, les plus puissantes et les plus morales. Pour réussir, face à une consommation
effrénée des ressources, à une conflagration régionale et à une anarchie
locale, la protection de la nature doit s'organiser autour de cinq impératifs
stratégiques pour la préservation de la nature: A- Des élites morales et sociales doivent promouvoir l'idée d'une
obligation absolue pour l'humanité de protéger la faune et le monde sauvage et
de réparer les dommages causés à la nature. B- Les autorités politiques et économiques doivent placer la
protection des animaux au même rang que les droits de l'homme et que son
bien-être. C- Pour parvenir à
harmoniser le fonctionnement des sociétés humaines et l' equilibre écologique
naturel, les acteurs de la protection de la nature devront faire plus que
simplement protéger la diversité des espèces. D- Une aspiration générale à des valeurs fondamentales et spirituelles
concernant la nature doit balayer l'exploitation utilitaire et permettre la
mise en place de gigantesques programmes de protection de la nature. E- Tous les habitats de la faune sauvage doivent être considérés comme
des réserves inviolables et toute irruption de l'homme doit y être conduite
dans la voie de la morale, du devoir et de la compétence, pour le bien de tous. Un panel de solutions Au
cours de ces trois années consacrées à l'étude du commerce illégal de gibier de
brousse on m'a suggéré et j'ai moi-même
envisagé un panel de solutions toujours plus nombreuses pour résoudre les
multiples aspects du problème. En définitive
tous ces aspects doivent être abordés si l'on veut vraiment que cessent
la destruction et les dangers engendrés par le commerce du gibier de brousse.
Actuellement, pour régler le problème du gibier de brousse, je propose un
programme en dix points (ils sont tous importants). Ils sont classés ci-dessous
en trois groupes. Le premier comporte les actions de base, préalables
indispensables à tout commencement de mise en œuvre de solutions. Le second
traite des zones où une intervention urgente est nécessaire. Le troisième donne
la liste des actions à poursuivre sur le long terme. Groupe 1
(initial) : pacte général pour instruire les populations sur le problème du
gibier de brousse et le maîtriser. A- L'Union pour la Défense du gibier de brousse: Organiser des groupes chargés de l'évolution
sociale, du maintien de la paix et de la protection de la nature. Sélectionner des organismes gouvernementaux,
des organismes de recherche ou de contrôle en matière de santé, des
institutions agro-alimentaires et financières, et les inviter à collaborer pour
arrêter le trafic du gibier de brousse à but lucratif et ses effets pervers sur
les grands singes et autres espèces en danger, sur les cultures locales, sur
les éco-systèmes naturels et sur la santé des hommes. Les changements
nécessaires n'interviendront que si le traitement effectif de ce problème
apparaît comme une nécessité pour les milieux financiers internationaux et le
développement de l'Afrique. B- Les fondations pour la protection des animaux
sauvages: Subventionner et institutionnaliser des équipes de
protection permanente des animaux sauvages au profit des parcs et des réserves fixes aussi bien que des unités mobiles
qui interviendraient dans les zones exploitées. Ils utiliseront des techniques
de prévention adaptées aux usages locaux, ils informeront la population sur les
risques écologiques et sanitaires, ils encourageront des solutions alternatives
au commerce du gibier de brousse et ils feront promulguer des lois répressives
pour la protection des animaux sauvages. C- Campagne d'information sur le gibier de brousse: Mener des campagnes au niveau international pour
susciter dans l'opinion publique une inquiétude à l'égard des effets
dévastateurs de la chasse au gibier de brousse. Publier des livres et des
revues, produire des programmes de télévision et de cinéma; financer et
organiser des campagnes locales à la radio et dans les journaux pour motiver à
protéger les grands singes et les autres animaux sauvages menacés et pour
stimuler le développement de la protection de la nature en Afrique équatoriale. Groupe 2
(urgent) : Programmes diversifiés d'intervention multidisciplinaire pour
résoudre la crise. A- Programmes sanitaires: Définir et mettre en œuvre
des méthodes pour étudier, évaluer, contrôler, prévenir et traiter les transmissions
virales et bactériennes entre les espèces dans toutes les régions où l'on
rencontre la chasse et le commerce de gibier de brousse , dans celles où l'on
prend soin des animaux domestiques et des petits animaux orphelins ainsi que
dans celles où peut intervenir tout type de contact entre l'homme et le grand
singe ou quelqu'autre animal sauvage que ce soit. B- Préservation de l'équilibre écologique de base: Inviter tous ceux qui
détruisent pour le profit l'équilibre écologique à devenir des artisans de la
protection de la nature (et les y aider) pour lancer des opérations de
fermeture de la chasse au gibier de brousse, développer des programmes
efficaces pour la protection de la faune et de la forêt, proposer aux ouvriers
et aux consommateurs des produits écologiquement renouvelables et enfin
intégrer dans leur champ d'action la gestion conjointe des problèmes sociaux,
écologiques et sanitaires. C- Mobilisation pour le
contrôle de la chasse au gibier de brousse: Monter des projets pour recruter, former et
reconvertir des chasseurs de gibier de brousse en gardes forestiers,
organisateurs locaux, recenseurs, enseignants et contrôleurs du gibier de
brousse. On ne fera régresser le
massacre des grands singes en voie de disparition et celui de la faune en
général que par la mise au point de plans d'action élaborés localement en
utilisant le savoir-faire et les connaissances des chasseurs pour contribuer à
la protection de la nature. D- Recueil des jeunes
animaux sauvages dont les parents ont été tués à la chasse: Développer et mettre en œuvre des projets de
recherche de la progéniture des grands singes abattus à la chasse et les mettre
en lieu sûr dans les campements des chasseurs, dans des habitations, dans des
entreprises, dans des zoos ou dans des réserves, pour les utiliser dans le
cadre des opérations pédagogiques et sanitaires afin que naissent des valeurs
positives du point de vue de la protection de la nature chez les autochtones,
habitant les régions où le commerce des animaux sauvages est le plus actif. Groupe 3 (pérennisation): programmes de protection de
la nature à long terme. A- Gérer les rapports
entre les hommes et l'écologie: Concevoir et mettre en place
des mécanismes pour restaurer et maintenir une relation harmonieuse entre la
nature et le fonctionnement des sociétés humaines sur la plus grande partie
possible des zones d'habitat des grands singes. Commencer par les territoires
où la prédation des hommes menace le plus la vie et la santé des singes, des
humains ainsi que l'équilibre écologique. B- Trouver des
alternatives au gibier de brousse: Appuyer financièrement et
développer de nouvelles sources de protéines, des affaires d'exploitation forestière non destructives, des réserves et
des exploitations collectives écologiquement valables, des échanges commerciaux
et des restaurants sans gibier de brousse, au cœur de la forêt, dans les
villages, dans les fermes et dans les
zones urbaines où il est le plus nécessaire de modifier les modes d'alimentation
et l'économie pour contrer le développement du trafic qui met en danger la
survie des animaux sauvages. C- Des missions
"nature et animaux sauvages": Etablir des projets d'action
et de formation itinérants auprès des missions religieuses et écoles publiques,
afin d'aider les instituteurs et les pasteurs à implanter des "missions
animaux sauvages" pour qu'on prenne de plus en plus conscience des dangers
que présente le commerce des animaux sauvages pour l'économie, l'écologie et la
santé, et pour stimuler les préoccupations
d'ordre moral et humaniste sur la vie des animaux sauvages, et faire
naître des projets de protection de la nature au sein même des communautés
locales. La
mise en œuvre intégrale de ces solutions peut faire la différence immédiatement
et sur le long terme. Focaliser sur une seule d'entre elles conduirait
finalement à l'échec. Les
propagandistes de la protection de la nature n'arrivent pas à s'accorder sur
l'ordre d'importance de ces solutions. Il est grand temps d'admettre qu'elles
sont toutes importantes. Toutes doivent être mises en œuvre et il est impératif
que nous collaborions à cela au lieu de nous faire concurrence comme
d'habitude. Il est urgent que soient écartés les affrontements entre égos,
professions, organisations, cultures, religions et nations. Je garde espoir qu'il en sera ainsi et que
nous pourrons constituer et maintenir des équipes multidisciplinaires
réellement efficaces pour résoudre ce problème complexe avec la bonne volonté
et la compétence qu'il exige. L'avenir des grands singes et des autres animaux
sauvages , celui de l 'équilibre écologique de la zone équatoriale, des
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Director The Biosynergy Institute / Bushmeat Project The Gorila Foundation / Wildlife Protectors Fund Rose Email: rose@gorilla.org Rose,
A. L. 1998. Growing commerce in bushmeat destroys great apes and threatens
humanity. African Primates Winter
3: 6-10. * Cet article fut traduit en Francais par Serge,
Yolande, et Pierre Fontarensky |
THE BIOSYNERGY INSTITUTE
P.O. Box 488
Hermosa Beach, California 90254
USAhttp://biosynergy.org/bushmeat/links.htm